La pluie avait cessé de tomber peu de temps avant. C'était dommage. La pluie rendait Karakura moins moche. La pluie c'est cool, la pluie c'est bien. Elle cache tout ce qui se développe depuis quelques années, ces machines horribles. Pourquoi l'humanité ressent-elle ce besoin de modernisation ?
Il y a peu, lors des guerres, seul les braves et les forts survivaient. Maintenant, n'importe quel crétin avec un index peut tuer n'importe quel autre crétin sans forcer. Sans déconner. Ce monde allait droit à sa perte, et ce n'était probablement que le début. Il suffisait de voir à quel point les progrès étaient exponentiels pour imaginer le futur. Au deuxième millénaire, peut être que l'on contrôlera les machines par le simple son de sa voix ? Risible...

Ce jour là avait vu me lever de mauvaise humeur. Et cette balade random à travers Karakura n'était pas pour arranger les choses. J'avais envie de buter chaque humain que je croisais. Heureusement que j'avais appris à me contrôler, sinon j'aurais pu faire un génocide par ici !

De la fumée, non loin de là. Qui dit fumée, dit quelque chose de pas normal. Qui dit quelque chose de pas normal dit forcément quelque chose d’intéressant. Bon, je partis donc tranquillement dans cette direction d'un pas lent, le regard vide.

Une fois arrivé sur place, je constatai que cet endroit n'était autre qu'une planque de l'organisation dont je faisais partis. Quelle drôle de coïncidence... Quelqu'un, quelque chose, n'importe quoi d'hostile était passé par là. Comment étais-je arrivé à cette conclusion ? La dizaine de cadavre peut-être. Je connaissais certain d'entre eux pour avoir discuter avec au QG. Les voir se noyer dans leur propre sang ne me faisait ni chaud ni froid. C'était même presque comique.
En voilà un qui n'était pas mort. Il avait le bras arraché et n'allait sûrement pas tenir une heure supplémentaire. N'importe qui d'autre serait allé essayer de le soigner, au moins de le rassurer, pas moi. D'ailleurs lui semblait soulagé de me voir. Je le regardai du coin de l’œil pendant une bonne trentaine de seconde avant de m'approcher doucement de lui et lui trancher la gorge.

Quoi ? N'allez pas croire que je faisais du sentimentalisme en abrégeant ses souffrances tel un chevalier outre passant l'horreur de tuer un compagnon pour son bien. J'en profitais seulement. Et puis ouvrir la gorge d'un mourant ne lui rend pas vraiment service. Certes c'est une mort rapide, mais affreusement douloureuse. Et puis en général on ne meurt pas avant une dizaine de seconde. Dieu sans à quel point c'est long dans ces moments.

Je restai là quelques minutes à observer et essayer de comprendre ce qui c'était passé quand un Reiatsu familier se rapprochai dans ma direction... Je le reconnaîtrais entre mille. J'avais verrouiller sa trace spirituelle dans ma mémoire dès notre première rencontre. Je n'avais pas eu le déplaisir de le recroiser jusqu’à présent. Le type au scaphandre moche, car oui, c'était bien lui. Sans déconner, peut être cela le rend plus fort, mais il faut faire parfois un compromis entre ridicule et puissance.
Son entrée en matière annonça directement la couleur.

- Qu'est-ce que tu fais la, Nagao ? Tu n'as pas autre chose a faire ? Des gamins a martyriser, des faibles a terroriser ... Un conseil, laisse le travail sérieux aux grands.

…

…

D'un geste violent, je fis apparaître mon masque de Vizard. La main droite tendue vers l'autre comique, je matérialisai un Cero de couleur verte. Celui-ci était très puissant. C'était ma seule attaque à distance, et je l'avais donc bossé pour qu'elle fasse un maximum de dégâts. Il équivalait celui d'un Espada. Derrière scaphandre-man, il y avait des habitation humaines qui allaient être pulvérisés.

Ce que je venais de faire allait peut être me faire directement virer de l'organisation, ou alors Takeshi me tuera peut être avant. Qu'importe ? Le seul truc qui importait en ce moment, c'était de faire bouffer mon katana entier à son bras droit pour qu'il me dise quel goût ça a. J'ai toujours été très très sensible à la provocation. C'était un de mes gros défaut. Mais là, avouez que je ne pouvais pas réagir autrement...

Le cero qui était sortit de la paume de ma main droite était probablement le plus puissant jamais matérialisé par moi même. Les habitations humaines avaient été littéralement nucléarisé, et bien qu'à cette heure peu de personnes y étaient encore, celles-ci étaient sans le moindre doute prêtes à rejoindre le Rukongai. Ce cero résultait de l'addition de ma colère du moment et de ma haine contre ce type, d'où la violence de la chose. Il avait d'ailleurs eu l'effet escompté. La fulgurance de l'attaque, imprévisible, avait réussit à prendre par surprise le poulpe qui servait de bras droit / larbin de la Concorde. Celui ci avait visiblement réduit les dégâts par une attaque de savon pour limiter la casse. Il n'avait donc pas reçut de gros sérieuses blessures.

Par contre, ma destruction sans procès du truc en béton avait eu pour effet d'obstruer de manière conséquente le terrain de jeu. Les débris et la poussières étaient omniprésents, et distinguer le poulpe dans cette purée n'était pas chose aisée. Par contre, les deux bulles qui arrivaient à toute vitesse dans ma direction étaient bel et bien entrés dans mon cerveaux qui était déjà en train d'élaborer un stratagème quelconque pour ne pas finir en poulet rôtit. Oui, je connaissais la capacité de ce type, m'étant renseigner auprès de gens lambda dans nos quartiers. Apparemment, ce qui sortirait de ces bulles étaient parfaitement imprévisibles. J'avais deux solutions. Les contrer, ou esquiver. Les contrer signifiait envoyer deux balas en travers de la trajectoire de chacune. Le problème était que rien ne pouvait prévoir qu'ils ne pouvait pas aussi contrôler le déclencheur. C'était apparenter mon bala à un vulgaire crachat, et mon espérance de vie à celle d'une mouche.

Il fallait donc que j'esquive. Toute cette réflexion n'avait bien entendu fait avancer la trame de moins d'une seconde. Je ne pouvais esquiver par le haut, de part le plafond. Heureusement, ma vitesse en Vizard était conséquente, et je pus esquiver par la droite ces bulles. Elles explosèrent de façon incongrus contre le mur de derrière, mais je ne pus vérifier à quel point car j'étais trop occupé à fuir de ce trou à rat. Car pour le moment, cloîtré dans cette presque pièce, je n'étais qu'une cible parfaite. Et en plus, avec cette poussière je n'avais presque plus le visuel d...

…

T'ain. J'avais d'ailleurs perdu le visuel en question. Ma manœuvre d'esquive me fis perdre le contact visuel juste le temps pour lui de se confondre encore plus avec la poussière. En même temps, un débris parmi les débris... C'était dur à trouver.
Krr krr krr,
Mais je venais simplement de retarder l'échéance. Ma priorité absolue à partir de maintenant, c'était de fuir le plus haut possible. Créant des bancs de pression spirituels sous mes pas, je pris donc de la hauteur de part mon shunpo. Je ne voyais toujours pas mon pseudo allié, mais au moins ici il ne pourrait pas jaillir de derrière un mur. J'étais en position défavorable. Il me voyais, mais ce n'était pas réciproque. Je me préparais à encaisser le prochain assaut, car je n'étais pas sur de pouvoir l'esquiver. Ce qu'il me restait à faire, c'était de prononcer cette simple phrase couplé à un mouvement rotatif du poignet après avoir dégainer mon sabre rapidement.

Jūryoku no hōsoku o kaeru, Shitsuryō.

Enfin, c'est ce que j'aurais voulu dire. Malheureusement avec mon masque de Vizard, prononcer la moindre parole n'était plus possible. J'avais néanmoins réussit à faire en sorte de pouvoir le libéré même sans la phrase. Ce n'était pas très compliqué en fait, il fallait simplement se mettre sur la même longueur d'onde que son âme jumelle qui servait de sabre.

Mon Zanpakuto passa donc sous sa forme de Shikai. Celui-ci me donnait un peu plus de force potentiel lorsque j'étais en hauteur. Je pouvais désormais écraser mes ennemis en pesant quelques tonnes. Sur mes gardes, j'étais réduis simplement à regarder de tous les côtés pour anticiper au maximum la riposte du guignol.