Le jour se levait à peine. Kukaku était déjà levé depuis longtemps. Son frère et ses deux gardes du corps n’étaient pas revenus de leur expédition de l’aube, durant laquelle ils devaient ramener du gibier pour le repas. La pipe au bec, la chef du clan Shiba s’étira sur la terrasse de sa nouvelle maison. Suite à quelques problèmes et à la malheureuse explosion de son ancienne maison, dans la région est, au lieu de tout reconstruire au même emplacement, elle avait décidé de changer d’endroit et de se diriger vers le sud. L’air était plus chaud ici, et le vent un tantinet plus violent. A quelques centaines de mètres, elle pouvait apercevoir des maisons en bois mal bâti, des taudis immondes… La réputation de cette zone n’était plus à refaire : elle puait la pauvreté.

Elle descendit dans sa cave et en ressortit avec un gigantesque tonneau remplit de poudre d’explosif. Elle se posa sur sa terrasse et déposa le récipiendaire. A l’étage, elle alla chercher des rouleaux de tissus grossiers, des petits morceaux de ficelles à peine plus gros qu’un doigt d’un nouveau-né et de la boue qu’elle creusa dans son jardin. Voilà, tout était devant elle, prêt pour être expérimenter et pour faire des explosifs. De simples bombinettes à mèches. Avec une grande dextérité malgré son bras manquant, elle prit un petit tas de poudre qu’elle plaça dans un petit rouleau. Avec une résine qu’elle fit sortir d’une petite poche, elle colla les morceaux de tissu pour ne pas qu’il se détache. Elle introduisit la mèche dans le bâton en construction, et enroula le tout de vieux tissus de nouveau. Elle entreprit de nouveau cette opération plusieurs fois. Elle les disposa au soleil, par terre, pour qu’ils sèchent et ils serraient prêt, mis en réserve.

Elle sortit de sa demeure et sortit sa pipe qu’elle alluma et fourra dans son bec. Au loin, elle pouvait discerner des cris provenant des districts avoisinants. Surement des petits chapardeurs de marchandise se disait-elle intérieurement. Des coureurs de rue qui volait les marchands … Comme son frère, sauf que son petit frangin lui, est beaucoup plus âgé, probablement, que les gamins voleurs des districts. Cependant, Kukaku les comprenait : des enfants lâchés dans ce monde cruel qu’est la Soul Society… Il y en a qui n’ont vraiment pas de chance…

C’est alors que Kukaku entendit un petit bruit… Un léger frottement qui lui rappelait le son d’une allumette qui frottait une surface, et un léger ‘’crish’’. Elle se retourna vivement et à côtés de ses dynamites récemment préparer se trouvait ce que l’on pouvait appeler un écureuil. Une bête sauvage pas si bête que ça … Dans sa petite bouche, il tenait une allumette où une petite flammèche jaillissait. Kukaku regarda de haut la petite bête. Comment avait-elle réussi à se procurer cette allumette et à l’allumer. La chef des Shiba observa la pièce. Son sac était grand ouvert, sa boite d’allumettes aussi. Quelle prodigieuse intelligence ! Mais c’est alors que le petit écureuil approcha sa gueule d’une dynamite et alluma la mèche. Kukaku bondit en avant, mais une fraction de seconde plus tard, voyant que c’était fini et que la dynamite allait sauter, elle s’enfuya de la pièce et se retrouva dehors. Une belle explosion se produisit et ravagea le rez-de-chaussée de sa maison. Les six poteaux qui se rejoignaient sur le toit bronchèrent mais finalement restèrent en place. Les murs étaient troués, et le sol brulé de toute part…

-Et merde …, fit-elle en remettant sa pipe qui était tombé par terre, je vais tout devoir reconstruire …

Je courrais, pieds nus sur le sol torride, vers le lieu où le bruit intense qui n'avait pas duré pendant plus de trente seconde s'était produit. Évidemment, j'étais déjà un peu fatigué à cause de la course poursuite qui avait eu lieu précédemment. En plus, je portais un pot d'eau contre mon torse. Je faisais donc plus d'effort supplémentaire pour courir. Ce n'était pas une situation agréable vu que mes pieds étaient endommagés par l'épuisement et les cailloux qui trainaient dans le district. Je n'avais aucune protection à ce niveau là. Par contre, mes pieds avaient déjà souffert du froid, de la chaleur, de la douleur lorsque je donnais un coup à quelqu'un, alors ce n'étais rien. A force de souffrir, on ne souffre plus du tout.

Je pouvais apercevoir avec mes yeux bleu océans choqués par le spectacle auquel j'assistais. Une maison, dont je n'avais jamais vu auparavant - ce qui était étrange vu que je vivais à Inuzuri depuis très longtemps donc j'aurai pu remarqué ce logement - était détruite. J'étais curieux de savoir qui était les habitants de ce domicile inconnu. Serrant le vase contenant ce qui pouvait satisfaire ma soif contre moi, je marchais vers la maison en ruine. Quelque chose avait fait explosé la demeure. Mais quoi? Et puis, comment une maison avait pu apparaitre là? Je pouvais apercevoir une femme à grosse poitrine qui était un peu bizarre. Elle avait un drôle de bras. Comme si.....Elle était fais en bois. C'était possible ça? Comment elle avait fait pour en avoir un? Qu'était-il arrivé à son vrai membre? Et puis, était-elle responsable de la destruction de cette maison? Ce n'étais pas en restant où j'étais et déchainer ces questions dans ma tête que j'aurais la réponse. En tenant mes distances avec l'inconnue, je me décidai à lui parler.

Oi, vous êtes nouvelle ici, non? Qu'est ce qui s'était passé, vielle dame?

Vielle dame? Bah quoi? Elle avait une pipe à côté d'elle alors cela devait lui appartenir. Même s'il y avait aussi une chance que je me trompais. Mais, celles qui montraient leur grosse poitrine étaient celles qui voulaient cacher leurs vieillesses. Donc, elle était une vieille. Cependant, le genre d'habit qu'elle portait....On ne trouvait pas ça à Inuzuri. Elle venait d'un autre District, j'en étais sûr. Pourquoi elle serait venue ici? Il n'y avait rien à faire dans un trou paumé. Mais, d'un côté, elle était peut-être ma chance de partir d'Inuzuri afin d'avoir une vie meilleure. J'avoue que je n'avais jamais considéré la question avant. Tous les jours, je ne faisais que voler pour survivre, même si j'étais déjà mort. Mais, j'en avais assez de tout cela. Il était tant pour moi de quitter cette vie et cet endroit pourrie.

[désolé pour l'attente et pour le post court mais ma mère n'arrête pas de m'appeler, ce qui m'a déconcentré, énervé et donc....j'ai dû raccourcir tout le post T_T]

Kukaku regardait avec attention sa maison en ruine. Un épais nuage de fumée noirâtre s’élevait déjà en l’air, et des cris se soulevaient des districts proches, annonçant la venue de plusieurs dizaines, même plutôt plusieurs centaines de badauds. La chef des Shiba lâcha un profond soupir qui fit s’échapper de sa pipe une fumée un peu plus claire que celle de l’explosion. Les différentes fumées montaient au ciel, et s’assemblaient dans une valse endiablée, si l’on pouvait dire. L’artificière se retourna, pensant entendre arriver au loin une cohorte de personne. Mais non. Elle aperçut seulement un petit bonhomme, pas plus haut que trois petites pommes, un tonneau d’eau remplie qu’il tenait dans ses petits bras frêle de gamin. Elle le regarda comme ça, de haut. Il sembla crier quelque chose, mais le silence ne lui fit entendre que la fin de sa phrase : Vieille dame.

C’est alors que l’esprit de Kukaku explosa. Elle avança, droite et calme – extérieurement - vers le gamin, qui ne bougea pas mais la regardai plutôt d’un œil impassible. Son cerveau fulminait et ne cessait de répéter ce mot qui la sortait complètement de ses gonds : vieille. Non, elle n’était pas vieille ! Elle avait juste … Quelques centaines d’années, et encore ! Le bel âge. Et puis, elle n’était pas encore toute ridée, où je ne sais encore, elle n’utilisait point de canne. Et puis, comment osait-il ? N’avait jamais-t-il entendu parler de la famille Shiba ? Le petit gamin la regardait avancer vers lui, et ne bougeait pas. Il restait stoïque, comme s’il avait les yeux perdus dans le vide.

Kukaku arrivait désormais à sa hauteur, le surplombant de quelques centimètres. Elle l’observa, pipe à la bouche. Ils se regardèrent tous deux, sans bouger, le vent faisant trembler leurs cheveux. Elle coinça sa pipe entre deux doigts et leva son autre main en l’air. D’un geste brusque, elle l’abaissa et frappa sur le crane du jeune homme en criant :

-Qui est ce que tu traites de vieille, gamin !

Ce qui l’insupportait le plus, c’est ça. Les jeunes âmes inconscientes. Un peu comme son stupide frère, mais en plus jeune. Celle qui ne pensait pas aux conséquences de leurs actes ou paroles. Bon, certaines âmes ne sont pas non plus comme ça, mais celle qui venait de l’interpellait ne se doutait pas de qui pouvait être « Kukaku l’explosive ». La talentueuse artificière aux milles fusées. Kukaku prit le gamin par le cou et le souleva, et lui montra sa maison :

- Oui, je suis nouvelle ici, vois-tu ? Et je viens à peine de m’installer. Ce qu’il s’est passé ? Humm ?! Une sorte de rat à fait exploser ma maison ! Mon stupide frère n’est pas encore rentré, et je n’ai personne pour m’aider à la réparer ! Donc, officiellement, je t’engage pour quelques temps aux services de la famille Shiba pour que tu répares ta bêtise de m’avoir appelé « vieille femme » en m’aidant à la rebâtir !

Alors, elle le reposa par terre, et se redirigea vers sa maison détruite, en indiquant au jeune garçon du doigt de venir avec elle. Il allait savoir ce que insulter Kukaku Shiba signifiait !

[Vraiment désolé pour l'attente]

-Qui est ce que tu traites de vieille, gamin !

Je souffrais. Cette vieille dame m'avait donné un coup de poing sur ma tête. Je me mettais à genoux, posant mon seau d'eau pour mettre mes mains sur la douleur. Elle était vraiment effrayante et forte cette vieille. A mon avis, c'était elle qui avait détruit sa propre maison. C'était même sûr vu son tempérament. Elle avait vraiment le sang chaud, cette dame. Rien que la traiter de vieille la mettait en colère. Je n'imaginais même pas si c'était pire. Une minute....Sa maison était détruite et la seule chose qui lui faisait réagir était un gamin qui avait augmenté son âge avec un mot? Elle n'est pas très logique. Voir même très déjantée. Cela devait être pour ça qu'elle ne vivait pas en ville: à cause de son caractère et de son comportement anormale. Malheureusement, elle ne me laissa pas soufflée deux secondes. N'ayant pas le temps de me remettre de son attaque, elle me prit par le col de mon tissu bleu marine servant à me couvrir le torse. Je ne pouvais pas m'en défaire. Elle me portait tellement haut que mes pieds étaient loin de la verdure.

- Oui, je suis nouvelle ici, vois-tu ? Et je viens à peine de m’installer. Ce qu’il s’est passé ? Humm ?! Une sorte de rat à fait exploser ma maison ! Mon stupide frère n’est pas encore rentré, et je n’ai personne pour m’aider à la réparer ! Donc, officiellement, je t’engage pour quelques temps aux services de la famille Shiba pour que tu répares ta bêtise de m’avoir appelé « vieille femme » en m’aidant à la rebâtir !

J'étais surpris. Non, derrière cette surprise, il y avait de la joie. J'aurai une maison, un endroit où dormir confortablement, à manger et tout ça partager avec une autre personne. Seulement, ce sentiment ne dura pas plus d'une seconde. Vu l'état de la maison, ça n'allait pas vraiment être possible. Et en plus, elle voulait que ça soit MOI qui reconstruit sa maison. Elle était complétement malade cette dame! Et elle ne me demanda pas mon avis! Elle m'avait relâché et me faisait signe de la suivre. C'était ça qui m'énervait. C'était qu'elle avait cru que j'allais accepter sa "proposition" avec un sourire. Et puis, c'était quoi ça, la famille Shiba? Elle se prenait pour une noble ou quoi? A moins que c'était le cas.....Non, une noble ne se trouverait pas dans un district avec un chiffre élevé. Et sa maison serait au Sereitei. Je laissais échapper un petit "Tcht", pris le seau d'eau tiède et jetai le liquide sur la vieille dame. Je savais que je risquais d'y passer, mais je ne voulais pas me laisser faire sous prétexte qu'elle était effrayante. Je ne tremblais pas de peur, mais il y avait une bonne raison: j'étais trop énervé pour ça. J'explosais ma colère en pointant l'inconnue du doigt.

Vous vous prenez pour qui? Est-ce si mal d'être une vieille? Je comprends peut-être que vous soyez en colère sur ça, mais m'obliger de travailler pour vous sans même me connaitre et en faisant comme si j'étais d'accord! D'ailleurs, vous êtes nulles pour les mensonges! Comment un rat à pu faire exploser votre maison? J'ai plus l'impression que c'est vous qui l'avez fait! Je refuse votre offre, je suis mieux tout seul! Soyez patiente comme les vieilles...Non, en fait vous êtes pire qu'une fillette qui s'énerve et pleure pour un rien! Je paris que votre frère se demande comment il fait pour survivre cette enfer qui est de vivre avec vous! Et vous n'avez pas besoin de moi pour réparer votre maison!

Et pour finir, je lui lançais le seau vide comme vengeance sur son coup de poing de tantôt. Je me retournais ensuite, pour m'en aller loin d'ici. Je marchais à grand pas, les bras écartés et pliés vers mes hanches, les poings serrés. Mais, vu son tempérament, je savais que je n'allais pas pouvoir aller loin....